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Confidences d’un caméléon

A l'aube d'une reformation de Culture Club, Boy George reçoit «360°». Interview d'un musicien aux mille et une vies, qui aura su traverser les époques sans perdre la foi.

– Lorsque l’on prononce le nom de Boy George, on pense toujours à votre carrière de chanteur de pop, mais si l’on regarde votre CV, vous êtes en fait un artiste polyvalent et hyperactif.
Boy George – Je crois que lorsqu’on est une personne créative, on recherche toujours de nouvelles manières de s’exprimer. La culture pop a beaucoup changé, lorsque j’ai commencé avec Culture Club, les règles étaient vraiment différentes, les choses étaient plus directes. La musique pop dans sa forme actuelle est plutôt ennuyeuse, c’est l’une des raisons pour laquelle je me suis tourné vers la musique électronique, parce que c’était plus excitant.

– Mais aujourd’hui, est-ce que vous écrivez encore des chansons? Pour vous ou pour les autres?
– Oui. Je viens d’écrire une chanson qui s’appelle «You Ruined My Xmas» (voir ci-dessous) pour le groupe The Supreme Fabulettes. Elle est sortie quelques semaines avant Noël. Mais depuis ces six derniers mois, je suis surtout en train d’écrire pour le nouveau disque de Culture Club. Je n’essaie pas de composer de la pop musique, j’écris ce qui vient. Si j’essayais d’écrire «Karma Chameleon» aujourd’hui à 51 ans, je ne pense pas que je pourrais. Je tente simplement d’exprimer mes sentiments. Mais au-delà de ça, je suis très content de ce que je fais en ce moment: voyager dans le monde pour mixer, ça a été une incroyable deuxième carrière pour moi. Ça fait 20 ans à présent que je suis DJ.

– Donc Culture Club se reforme! Si vous n’êtes pas en train d’écrire un nouveau «Karma Chameleon», à quoi va ressembler cette nouvelle mouture?
– Je pense que mes chansons vont être plus joyeuses, parce que je suis beaucoup plus heureux aujourd’hui. Je crois que je n’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie.

– Comment ça se passe ces retrouvailles avec les autres musiciens de Culture Club après plus de 30 ans?
– Je n’ai jamais arrêté de composer de la musique, de la dance music surtout, donc je ne suis pas rouillé de ce côté-là! Mais ce qui se passe avec Culture Club est unique à Culture Club. Nous sommes tous les quatre, et lorsque l’on mélange quatre personnes, c’est toujours une alchimie particulière. C’est difficile à expliquer. Ce qui est sûr, c’est que nous sommes beaucoup plus adultes. Nous n’avons plus 16 ans, donc nous n’aurons plus les mêmes problèmes.

– Vous ne vous battez plus pour des vêtements ou d’autres choses futiles?
– Non! Je suis devenu bouddhiste alors je vois tout le monde comme une manifestation de Bouddha, même dans un conflit. J’essaie donc d’éviter les confrontations inutiles. Il y a une différence entre les disputes futiles et le fait de se battre pour défendre les idées auxquelles on croit.

– Cette deuxième carrière de DJ, vous l’avez démarrée comment?
– J’ai fait la transition du micro aux platines à la fin des 80’s, à un moment où les boys bands arrivaient sur le devant de la scène et que le paysage changeait radicalement. Et j’ai tout de suite senti que ce n’était pas pour moi. Je n’étais plus joué en radio, alors c’était le moment de changer. Et la dance music était beaucoup plus excitante, c’était le truc cool, c’était devenu la nouvelle pop dans un sens. C’est rigolo parce que quand j’ai commencé les gens venaient vers moi pour me demander: «Tu es vraiment Boy George? Le chanteur que ma maman connaît?» Des gamins venaient me voir dans les clubs pour me demander de signer des trucs pour leur mère. C’était très drôle.

– Ça ne vous donnait pas l’impression d’être un dinosaure?
– Oh non! J’adore les mamans. Il faut toujours respecter sa maman, règle numéro 1.

– Vous avez 51 ans, ça fait plus de trente ans que vous êtes dans ce business, est-ce que vous pensez parfois à lever le pied? Ou vous aimez toujours autant cette vie agitée?
– Je ne suis pas vraiment rock and roll. J’ai arrêté l’alcool et la drogue il y a cinq ans, je ne fume plus, je suis plus en forme que jamais. J’aime ce que je fais. Je me sens privilégié. D’avoir un job qu’on aime et de pouvoir en vivre, c’est incroyable. J’ai du respect pour mon métier et je suis devenu une personne différente, alors désormais, j’essaie juste de profiter de chaque instant. La première fois, au début de Culture Club, j’étais trop impliqué pour être objectif, je ne savais pas comment savourer tout ce qui m’arrivait. Maintenant c’est différent, je profite de tout, pas de manière rock and roll, mais de manière plus spirituelle.

One thought on “Confidences d’un caméléon

  1. George est intemporel et sait resister à toutes les tempêtes…J’ai grandi avec lui en toile de fond, et pour tout cela, je le remercie profondément 🙂

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