Culture

Dragâteloises, The Nerd Edition

Neuchâtel, sam 6 avril, 18:30
Culture
#Histoire #Littérature

Vieille comme la rue? La prostitution hier et aujourd’hui

Genève, ven 19 avril, 17:30
Bars & Clubs
#non mixte

Disco Ribelle ft. Sappho’s Drama

Berne, ven 5 avril, 21:00

Il n’y a pas plus hétéro que les Village People!

Près de 35 ans après la sorties des tubes planétaires «YMCA» et «In The Navy», les Village People se disent «choqués» par l'idée que leur musique serait gay. Mais où va-t-on chercher une chose pareille?!

Interviewés dans le documentaire «The Secret Disco Revolution», deux membres du groupe original, qui se produit toujours, tentent de restaurer leur honneur perdu, relève «The Sun». Felipe Rose, qui joue l’Indien au sein de la formation, décrit cette dernière comme un simple «party band» sans la moindre référence gay. Son collègue, l’«ouvrier du bâtiment» David Hodo, renchérit: «In the Navy» était, selon lui, une chanson vantant les valeurs de la marine américaine, ni plus ni moins. «Les gens parlent toujours d’un double sens, s’énerve le sexagénaire. Mais il n’y a pas de double sens dans la musique.» Le film a été présenté dans le cadre du London Film Festival. Commentant cette interview de Hodo et Rose, le réalisateur de «The Secret Disco Revolution» (voir vidéo ci-dessous), Jamie Kastner, s’est dit stupéfait: «L’entretien a déraillé et s’est arrêté là.»

Frénésie sexuelle ou hommage au sport?
Quelque 10 millions d’exemplaires de «YMCA» ont vanté la mythique auberge de jeunesse new-yorkaise, où «ils ont tout pour que les jeunes mecs s’amusent. Tu peux traîner (hang out) avec tous les garçons». Une allusion transparente à la frénésie sexuelle qui régnait dans l’établissement, à l’aube de la pandémie de sida? En 2007, le parolier de ce titre et ex-membre fondateur des Village People, Victor Willis, s’en défendait vigoureusement. Si l’on «s’amusait» entre garçons dans le YMCA, c’était uniquement grâce aux nombreuses installations sportives dont on pouvait profiter sur place.

Pour Willis, également auteur du grandiose «I Love America» de notre Patrick Juvet national, c’était le producteur du groupe, le Français Jacques Morali qui tenait à ces clins d’œil homosexuels. Gay lui-même (contrairement à Willis), Morali avait eu l’idée de composer le groupe d’archétypes homosexuels de l’époque, inspiré par la faune du Greenwich Village. Morali est mort des suites du sida en 1991.

Quant à «In The Navy», le titre était devenu l’hymne officiel de la marine US malgré le couplet subversif «There is no need to wait / They’re signing up new seamen fast» (Pas une minute à perdre / Ils enrôlent de nouveaux marins à tour de bras). Certaines oreilles, troublées par l’homophonie entre «seamen» (marins) et «semen» (sperme), avaient cru comprendre quelque chose comme: Pas une minute à perdre / Ils se tapent des tonnes de sperme frais. Mais vous savez, les gays ont l’esprit tellement mal tourné.

2 thoughts on “Il n’y a pas plus hétéro que les Village People!

  1. Et pourtant ils ont bien misé sur le filon gay. Ils n’avaient rien contre tant que ca rapportait.

  2. Aux WC, je chante toujours « Moi j’aime chier » sur l’air de « YMCA »: et ça fait 34 ans que ça dure.

Comments are closed.