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Un dernier tour et puis s’en va

Un dernier tour et puis s’en va

C’est le cœur lourd que j’écris ces mots: après 25 ans de présence sur la scène helvétique, 360° tire aujourd’hui sa révérence. Il n’y aura donc plus de presse écrite pour documenter les vies LGBTIQ+ romandes.

De manière générale, elle est bien morose la météo médiatique suisse. Les grands groupes suppriment des postes à tour de bras, la chasse aux profits passe avant l’information de qualité et les conditions de travail dignes, les recettes publicitaires – source de la quasi-totalité de nos revenus – s’érodent implacablement au profit des géants du web. Conjugué à la hausse des coûts de production et de diffusion et à la disparition de nombreux annonceurs, l’équipe du magazine à dû se rendre à l’évidence: faire un dernier tour avant de s’en aller.

Plus que jamais, il semble pourtant capital de rendre compte de la pluralité des réalités LGBTIQ+, de la beauté de ces vécus parfois difficiles, parfois heureux, de poursuivre ce lieu de rencontre mensuel pour célébrer, interroger, mettre en lumière.

Mais je ne veux pas faire de ce moment un moment triste. Déjà parce qu’une petite partie de l’ADN 360° va survivre à travers son site web et son agenda digital qui, eux, ne s’arrêtent pas. Et aussi parce la couverture de cette ultime édition le dit: ce n’est pas un fond noir, funeste que nous offrons, c’est une célébration, une page blanche.

La célébration, c’est les 25 ans de vie d’un magazine associatif qui a su tenir son cap. C’est se souvenir avec Philippe – l’homme de l’ombre qui a œuvré durant un quart de siècle pour qu’existent ces pages – de ces rencontres: ces centaines de personnes qui ont collaboré au magazine. Mettre le pied à l’étrier à de jeunes pigistes, photographes, graphistes, découvrir des talents et les voir évoluer, voilà l’une des grandes victoires de ce titre.

La page blanche, c’est parce que cette fin n’est peut-être que le début de quelque chose d’autre. Comme une invitation pour que s’y rencontrent des énergies nouvelles prêtes à relever le défi: documenter les vies LGBTIQ+ romandes. L’avenir nous le dira. Si tel est le cas, quelques mots jetés ici pour vous guider: irrévérence, (im)pertinence, mais surtout rassembler!

Pour l’instant, le temps est à la gratitude envers toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont donné du temps, de l’énergie, de l’encre, des phrases, des pixels, de l’argent à ce titre. Vous êtes tous·tes·x ici remercié·e·x·s, célébré·e·x·s. Et avant que l’aventure ne prenne fin, souvenons-nous une dernière fois de la longévité exceptionnelle et de la riche vie de ce titre, même si, 1998-2023, le magazine 360° n’est plus