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À poil!

À poil!
Photo: RTS/Philippe Christin

Christine Gonzalez, animatrice de Question Q et Question Genre sur RTS-La Première 

La sexualité, c’est souvent une histoire de mise à nu. Montrer son corps, oser exprimer ce que l’on désire mais aussi ce que l’on ne désire pas. Être soi, ne pas trop faire semblant (le peut-on vraiment quand on est à poil ?) et se montrer dans sa puissance et sa fragilité.

La nudité, y’a pas plus banal et événementiel. Intime et universel. D’abord ce désir qui monte et l’envie de déshabiller l’autre, d’en savoir plus, d’en voir plus, d’en toucher plus. Il y a cet élan irrépressible vers l’autre et dans un contre-mouvement, parfois, la peur de déplaire.

Ce qui bouleverse dans la nudité, c’est la vulnérabilité qu’elle impose. Rien n’est jamais parfait, j’en suis sûre, même pour celleux qui passent leurs journées à la salle. Il y a forcément une tache de naissance ou un tatouage honteux qu’on aimerait bien planquer la première nuit.

Les complexes: la construction de toute une vie. On naît à poil et on nous recouvre presque instantanément. On nous apprend très vite que «ça», c’est privé, que «ça» c’est beau ou c’est moche. Difficile de saisir d’emblée ce que  «ça» veut dire mais on finit par l’intégrer, la norme faisant très bien son job.

La norme c’est comme le videur en boîte. Toi tu passes, toi tu passes pas. Il fait beau, découvre-toi mais pas trop. Planque ce qui dépasse. Retire ton voile, c’est l’été, fais voir tes jambes mais seulement si elles sont fines. Fais péter le décolleté, fais-moi deviner tes belles courbes mais cache ces tétons sinon ça serait vulgaire.

Une vie entière à naviguer entre ce que l’on montre et ce que l’on cache. Bon plan pour l’été pour ne plus y penser? Tous·tes·x au Cap d’Agde !