Pendant 10 jours, du 4 au 13 mars, le festival genevois propose des films suivis de débats pour dénoncer toutes les violations contre les droits humains partout où elles se produisent.
Auteur/autrice : Edmée Cuttat
Entre protection et limites à respecter, le Genevois Fred Baillif nous immerge dans une impressionnante fiction du réel, nous invitant à la réflexion et au questionnement sur le placement des jeunes en foyer.
Dans Grosse Freiheit, Sebastian Meise brosse le portrait d’un gay persécuté dans l’Allemagne d’après-guerre qui ne cesse de se retrouver derrière les barreaux. Il ne renonce jamais.
La nouvelle directrice du festival genevois a concocté un menu riche, avec des films très attendus, dont le documentaire argentin «Nos corps sont vos champs de bataille».
Avec «Tove», la réalisatrice Zaida Bergroth a consacré un biopic à Tove Jansson, grande artiste bisexuelle, qui a conquis le monde avec ses Moumines, mignons petits trolls.
La Française Audrey Diwan a décroché le Lion d’or à Venise en septembre dernier pour «L’événement», film passionnant sur l’avortement. Il confirme en outre le talent de son héroïne, Anamaria Vartolomei.
Dans son 22e long métrage où il sublime les femmes, le maître madrilène mêle la petite et la grande histoire. Son héroïne Penélope Cruz a été sacrée meilleure actrice à la Mostra de Venise.
Avec «A Good Man», Marie-Castille Mention-Schaar a provoqué la polémique en confiant le rôle de Benjamin à la comédienne cisgenre Noémie Merlant. Méconnaissable, elle est pourtant saisissante de justesse.
À travers un couple de femmes au bord de la rupture, Catherine Corsini raconte une société française meurtrie et profondément divisée dans «La Fracture», au cinéma dès le 27 octobre.
On oscille entre fascination, délectation et déception en découvrant «Mourir peut attendre», 25e épisode sonnant les adieux de Daniel Craig.
Dans «Tout s’est bien passé», le réalisateur français change à nouveau radicalement de registre en s’attaquant au sujet polémique et puni en France du suicide médicalement assisté.
Pour son premier film, «Les amours d’Anaïs», Charline Bourgeois-Tacquet livre une comédie de mœurs existentielle charmante, mais manquant d’incarnation et d’émotion.
À l’aube de la soixantaine, Sam et Tusker espèrent vivre une belle vieillesse ensemble. Un rêve ruiné par un Alzheimer précoce, que filme avec subtilité et sobriété le jeune réalisateur Harry Macqueen.
La réalisatrice Catherine Corsini est la deuxième femme à obtenir le prix après Céline Sciamma en 2019 pour «Portrait de la jeune fille en feu».
Toujours aussi iconoclaste et provocateur, Paul Verhoeven livre un film politique et féministe mêlant sexualité, religion et violence. Avec Virginie Efira sublime en nonne lesbienne.