Mémoires queers: luttes et pratiques du souvenir

Si des orientations sexuelles et identités de genre dites «minoritaires» sont attestées depuis toujours, l’époque contemporaine et notamment la deuxième moitié du XXe siècle a connu un formidable foisonnement artistique, philosophique, social, politique qui a construit les identités LGBTIQ+ modernes. Alors que les acteur·ice·x·s de la première heure disparaissent progressivement, se pose de manière d’autant plus cruciale la question de la préservation des traces de leurs parcours et de leurs héritages qui ont contribué, à Genève comme ailleurs, à l’histoire collective.

Comment, où, sous quelle(s) forme(s) ces traces existent-elles? Peut-on et doit-on revisiter des parcours d’époques plus anciennes, souvent invisibilisés ou censurés par l’historiographie et les politiques mémorielles? Les différentes identités qui composent les communautés LGBTIQ+ sont-elles représentées de manière égale dans cette mémoire? Qui en est dépositaire, qui la raconte et comment? Comment et avec quels moyens les personnes concernées, les collectifs et associations, peuvent-elles s’approprier, préserver, défendre et valoriser cet héritage collectif? Quel est le rôle des institutions, notamment muséales et archivistiques en la matière?

Ce sont ces questions et bien d’autres qu’explorera la soirée d’ouverture du Mois de l’histoire LGBTIQ+, organisée par la Ville de Genève, la Maison de l’histoire et la Bibliothèque de Genève. Elle sera introduite par Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge de l’Égalité et de la Diversité. La discussion réunira Sam Bourcier, sociologue et activiste transféministe, Mathias Howald, auteur (Cousu pour toi), Antoine Idier, sociologue et historien, et Clovis Maillet, artiste et historien. La modération sera assurée par l’historienne Taline Garibian.

Entrée libre sans inscription.