Les archives comme résistance à l’effacement des savoirs queers

À l’occasion du 90e anniversaire de la mort du Dr Magnus Hirschfeld (1868-1935), médecin et sexologue, cette soirée intitulée De Magnus Hirschfeld à aujourd’hui: les centres d’archives et de documentation comme résistance à l’effacement des savoirs queers rend hommage à une figure pionnière de la recherche et de l’archive queer. Opposant déterminé au paragraphe 175 du Code pénal allemand qui criminalisait l’homosexualité, Hirschfeld fonda à Berlin un Institut des sciences sexuelles unique en son genre. En 1933, l’Institut fut saccagé et sa bibliothèque détruite lors du premier autodafé organisé par les nazis, symbole de la répression qui s’abattit sur la communauté LGBTIQ+ sous le IIIe Reich.

Ouverte par le maire de Genève, Alfonso Gomez, et par Didier Raboud, secrétaire général de l’Université de Genève, cette soirée propose une réflexion sur le rôle des centres d’archives et de documentation dans la préservation des savoirs, particulièrement dans un contexte actuel marqué par la montée des discours réactionnaires et les tentatives d’effacement des études sur le genre et les questions LGBTIQ+. Elle débutera par une présentation des collections du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS), par Camille Yassine, bibliothécaire spécialisée. Gérard Koskovich proposera ensuite une introduction historique sur Magnus Hirschfeld, qui sera suivie d’une table ronde consacrée aux enseignements historiques et contemporains pour résister aux offensives contre les savoirs LGBTIQ+. À ses côtés, Sam Bourcier, membre de l’Institut universitaire de France sur un projet archives, sociologue et professeur, et Thierry Delessert, docteur en sciences politiques, spécialisé sur l’histoire des (homo)sexualités en Suisse. La discussion sera animée par Taline Garibian, historienne et collaboratrice scientifique à la Maison de l’Histoire, avant un échange avec le public, ainsi qu’un apéritif offert par la Ville de Genève.

Événement organisé en collaboration avec le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS), dans le cadre du Mois de l’histoire LGBTIQ+ 2025. Entrée libre sans inscription.