Un été tutti frotti & cie

Si certaines pubs revendiquent clairement leurs sources d’inspiration, d’autres jouent aux saintes-nitouches. Petit extrait des anatomies que vous risquez de voir cet été d’ici à Melbourne.

Ceylor détient 52% du marché des préservatifs. Comme il est toujours possible de faire mieux, la marque a décidé de dérider sa communication traditionnellement sérieuse en lançant une campagne qui montre l’utilisation du préservatif in situ. Elle a recouru aux détournements de pub dans le but d’introduire un peu plus d’humour dans la vie sexuelle protégée des Suisses. Il paraît que trop souvent encore, avec une capote, le désir capote… Ceylor a donc récupéré une vingtaine de signatures issues des domaines les plus différents: horlogerie, cosmétiques, téléphonie, etc. Elle comptait ainsi faire du préservatif un objet aussi banal qu’un Nokia ou une Sector. Mais, tout comme l’a déjà expérimenté la Loterie Romande, elle s’est heurtée à des problèmes juridiques de plusieurs natures: droits d’auteur, propriété intellectuelle, voire concurrence déloyale… Bien que Ceylor ait fait attention à ce que le détournement soit bénéfique pour les marques créatrices des slogans, elle n’a pas pu utiliser tous les sujets sélectionnés. On n’en verra donc que deux ou trois, dont l’affiche «I Love You», inspirée par le récent virus et placardée partout en Suisse depuis début juin.

Vous en récupérerez sûrement d’autres vous-même, à tester au fil de vos nuits d’été. Qui, si on en croit les pubs hot ou étonnantes que l’on peut voir ces jours en France, en Italie, en Australie ou aux Etats-Unis, devraient osciller entre moiteur, simulations et bizarreries.