Vibrer aux douze coups de Minuit Machine

On était teasé·e·x depuis l’automne dernier, l’heure est enfin arrivée: Mars 2025 sonne les douze coups de Minuit Machine, de retour avec un album éclatant et polymorphe, Queendom.
Derrière ce nom de groupe mystérieux et miroir se cache un projet en duo porté par Hélène de Thoury et Amandine Stioui, repris en solo par cette dernière depuis 2023. Si ses basses résonnent depuis longtemps dans les casques et entre les murs des soirées lesbiennes comme les Wet for Me et Dyketopia, il est loin d’être trop tard pour y prendre part.
Un album hybride et électrisant
Esthétique cyberpunk très polie, diversification des inspirations et paroles bilingues parfois poétiques, parfois catchy, le nouvel album concocté par Amandine Stioui est un cocktail bien personnel. Signé Synth Religion, label de Minuit Machine, Queendom cache 10 morceaux oscillant entre dark wave, techno et EBM.
Trois d’entre eux sont déjà sortis au compte-gouttes, donnant le ton de ce qui se présage: Hold Me, une hymne à l’amour queer lancinant, comme un long trajet en moto un soir d’été aggripé·e·x derrière ton adelphe, Cent fois, une bulle techno aux paroles en français (une première pour l’artiste!), souvenir vaporeux de ton ex sur le béton du calage, et Party People, une collaboration avec RAUMM laissant entrevoir la lumière dans le cercle vicieux labyrinthique de la fête. RAUMM prête également sa voix et sa plume au titre Créatures, conte queer très medieval core.
Des collaborations puissantes
On y retrouve aussi un feat avec la maîtresse de maison, Mes souvenirs, une douce parenthèse poétique où Rebeka Warrior peint par touches des fragments mémoriels. En bref, Queendom, c’est un patchwork très étudié, une gemme facettée qui berce et revitalise.