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Petite philosophie à l’attention des usagers des CFF et des êtres de cœur en général

Chapitre 3: Des cumulus et coutumes à la Migros.

Nous remarquons en préambule que les règles ci-dessous expliquées peuvent valoir aussi bien pour les détenteurs de la Supercard que la clientèle avertie et habituée de l’échoppe gourmande de Mme Globus (rappelons à cette occasion l’adage formulé il y a peu par ladite marchande: «Qui sait compter, va chez Globus». On n’invente rien…). Néanmoins, pour des raisons évidentes de commodité pédagogique, nous nous bornerons dans nos exemples à nous référer à l’environnement connu de chacun de nos compatriotes, la Migros. Un lexique de traduction pour les correspondances usuelles des termes propres au duttweilerisme est disponible sur simple demande et présentation de sa Supercard auprès de la rédaction du présent magazine (les frais de port sont à votre charge). Gageons cependant que chacun d’entre vous saura sans encombre comprendre Aromat lorsque nous évoquerons Mirador ou Betty Bossy lorsqu’il sera fait allusion à Anna’s Best…

Pas de pesée à la légère!
Ne vous moquez pas de la queue, même si elle est petite: personne ne vous croit, non, personne, lorsque l’air faussement ingénu, vous prétendez à la caisse «Ah, il fallait les peser? Je pensais que les tomates cerises étaient à la pièce…» Allons, allons, un peu de dignité: retournez-vous, présentez vos excuses et filez vite, vite, vite à la balance, vous n’allez pas en plus laisser notre bon ami Tamoul de la caisse, à présent rangé des lunettes de WC du Mövenpick, se charger de cette basse besogne. S’il vous plaît…
Toujours à la pesée: une fois l’étiquette imprimée par la savante et technologique machine, vous ferez attention (et cela ne vous prendra qu’un quart de seconde d’attention) de bien coller l’étiquette à plat, sans pli. Personne, non, personne n’a envie d’assister au spectacle pathétique de la caissière déjà humiliée qu’on lui ait retiré le soin de tapoter les prix sur son clavier, s’échiner à passer et repasser le chiffon que vous lui avez préparé en guise de code barre.
Par ailleurs, si vous n’achetez qu’un poivron, un concombre, une courgette ou que sais-je, après tout votre vie privée ne regarde que vous, vous ne fourrerez pas le légume dans un sac en plastique que Mère nature mettra trois lustres à recycler, mais collerez l’étiquette directement sur la mangeaille et, du coup, prendrez bien soin de le laver à la maison, ce qui vous changera, vilaine feignasse que vous êtes.
On n’insistera jamais assez, à la caisse, sur quelques principes simples : raccrochez votre portable au moment où vient votre tour. La chose habillée en orange Playmobil qui fait bip bip en face de vous est un être humain, si, si. Dites-lui donc bonjour, faites-lui un sourire et jouissez du bonheur d’en recevoir un…
Mesdames, de grâce, si vous avez décidé de payer avec une carte, n’attendez pas les bras ballants, le regard hagard que la caissière vous indique le montant de vos folles dépenses pour entamer une fouille spéléologique dans ce que vous prétendez être un sac à main, pour finalement en sortir un portefeuille digne d’une beauty case, avant d’enfin introduire le bidule à puces dans la fente et de composer votre code. Pendant que la caissière bipe consciencieusement, occupez-vous: préparez-vous que diable!
Enfin, si les caddies sont équipés d’un petit siège pliable pour y glisser sa marmaille: utilisez-le!