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Le club qui veut conquérir la France

Sur d’énigmatiques flyers distribués en Haute-Savoie, l’organisation «Homofesty» se présente comme le «premier club de loisirs gays et lesbiens».

A l’origine de cette initiative, on découvre une association gay des Yvelines (banlieue parisienne) dont le but est de combattre l’isolement des homos de province par l’ouverture d’antennes dans des départements pauvres en associations. Pour l’instant, une demi-douzaine d’antennes départementales se sont créées. «Ça marche bien» nous assure-t-on au siège de l’association. «A ce jour, il y a plus de 500 adhérents, avec une croissance forte en régions». A terme, les membres bénéficieront de prestations et avantages identiques auprès d’antennes réparties dans tout le pays. En somme, Homofesty «est appelé à devenir un peu le MacDo de l’associatif», comme nous le confie avec fierté l’un de ses animateurs. Or, pour le moment, Homofesty 74 propose des activités plutôt modestes: excursions et gueuletons à un rythme mensuel (kir de bienvenue offert aux participants) annoncés via un numéro de téléphone surtaxé. Pas de quoi pavoiser non plus en considérant les réductions pour des spectacles et des commerces promises par l’adhésion au club, à moins d’acheter ses fleurs ou de commander ses pizzas dans le Val d’Oise. Et encore. L’association n’en a pas moins la ferme ambition de conquérir l’Hexagone. Son développement, Homofesty le projette à travers un «concept» livré clé en main à des collectifs gays-lesbiens locaux. Une fois affiliés au réseau national, Homofesty suggère de se charger de la gestion des «contraintes administratives» liées à leurs adhérents, et d’établir des «budgets mutualisés»… En d’autres termes: à vous la teuf et la convivialité; à eux l’organisation, le mailing et les cotisations. Le tout centralisé au siège national de l’organisation – une boîte postale. Certes, Homofesty, association à but non-lucratif sans salariés, n’en est qu’à des débuts que l’on imagine difficiles. Pour preuve, le baratin commercial constellé de fautes de français dont nous gratifient ses responsables dans leurs communiqués tous azimuts et sur un site web plutôt bariolé et déglingué. www.homofesty.com