«L’homophobie est en augmentation en Suisse»
Le «SonntagsBlick» a consacré plusieurs pages au phénomène de la violence, physique et verbale, contre les gays et lesbiennes. Une réalité niée par le référendum de l'UDF.
À la veille du dépôt des signatures de l’UDF (prévu aujourd’hui à 16h) pour son référendum dit «Contre la censure» – en réalité contre la révision de la norme antiraciste – le «SonntagsBlick» a publié dimanche un dossier consacré à l’homophobie en Suisse. Il prenait comme exemple les réactions sur les réseaux sociaux après la demande en mariage formulée par la star la télé alémanique Sven Epiney à son partenaire Michael en plein show «Darf ich bitten?», équivalent alémanique de «Danse avec les stars».
«Porcs», «pervers»… Sur blick.ch, 65% des réactions ont dû être supprimées en raison de contenus insultants, obscènes ou menaçants, sans compter les références à la Bible et aux condamnations divines. Le taux de suppression des commentaires sur la plateforme n’est que de 34% en moyenne. Les dérapages homophobes sont aussi nombreux sur les pages Facebook, où des internautes accusent régulièrement les médias alémaniques d’être à la botte des LGBT.
«De telles déclarations illustrent clairement le problème», commente Roman Heggli, directeur de Pink Cross. Selon lui, «les propos homophobes sont en augmentation en Suisse» et iraient de pair avec une violence croissante dans la vie réelle.
«Seuls les coups de poing étaient pertinents»
Le «SonntagsBlick» donne ainsi la parole à Markus Trachsel, un jeune de 29 ans agressé par un camarade peu après son coming-out au sein d’une organisation de jeunesse. Devant la police, raconte-t-il, «j’ai appris que les insultes à elles seules n’auraient pas suffi à porter plainte. Seuls les coups de poing étaient pertinents. Et le fait d’avoir été pris pour cible parce que j’étais gay n’avait pas d’importance.»
Faute de loi contre l’homophobie – et surtout de volonté politique –, une large partie des agressions passent encore sous le radar, rappelle le journal dominical. Les initiatives comme celles de la conseillère nationale Rosmarie Quadranti pour quantifier le phénomène au niveau des polices s’est opposé à un refus. «L’ambiance se dégrade», constate la parlementaire PBD. «Le comportement populiste de droite est devenu socialement acceptable. Et avec lui des attaques contre les minorités.»
C’est bien triste à dire mais malheureusement ce n’est pas le seul pays dans le monde où la montée de l’homophobie augmente hallerement . C’est un phénomène qui est mondial cela touche tous les pays. La vraie question serait qu’elle est le pays où il n’aurait aucun acte homophobe et je dirais même plus largement LGBT+ PHOBE . De nos jours.