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Mon beau T-shirt

S’habiller comme une boîte de conserve, un condiment, ou un produit vaisselle? C’est possible grâce à Migros qui sort des T-shirts aux couleurs de ses marques les plus classiques. Pour rigoler, dit-elle. Un sourire en forme de gros coup de pub.

Aux oubliettes Diesel, Adidas, Nike, G-Star! Au placard Puma, Armani, Levis! Cet été, pour être tendance, il faut vous la jouer popu. Avec un retour aux vraies valeurs. Celles du labeur, ménager de préférence. Du genre: panosse, lessive, sauce à salade. C’est Migros qui vous le dit. Et qui vous le permet grâce à sa série de T-shirts frappés des logos de ses meilleurs produits, «ceux que l’on achète sans penser à la marque, mais simplement parce qu’on en a besoin», souligne Monika Weibel, chargée de communication chez Migros.

Le marketing a jeté son dévolu sur sept labels: Handy, Tourist, Mirador, Potz, Micamu, Total, Bischofszell. «Nous avons choisi nos marques les plus classiques. Celles qui existent depuis longtemps dans l’assortiment et qui bénéficient d’un effet de reconnaissance immédiat», explique encore l’attachée de presse; avant de préciser que le but de cette opération estivale est de rigoler un bon coup: «Il ne s’agit pas de pub, mais d’autodérision. C’est aussi un gag pour dire aux autres marques que, nous aussi, nous avons des chouettes labels, appréciés, voire cultes.»

Série limitée
Mais si on s’amuse bien au département marketing Migros, on sait aussi que ce qui est beau est rare. Vendus au prix de 15 francs, ces T-shirts se dénichent dans les 80 magasins les plus grands et les plus fréquentés, soit dans toute la Suisse. Mais il n’y en aura pas pour tout le monde: tirés en série limitée – 3000 pièces (1500 modèles homme, 1500 modèles femme) par produit culte –, il faudra se battre pour en posséder un.

Autant dire que ça joue des coudes dans les rayons textiles depuis le mois de juin, mois de leur mise en vente. Une lutte qui engendrera son lot de déçus, surtout du côté des inconditionnels de Handy et Mirador, les deux modèles qui s’arrachent comme des petits pains et que l’on croise déjà sur les poitrines zurichoise à la page. A vous de dénicher les perles restantes.