Greta Gratos reçoit…

Emma Hebert, rédac en chef du gratuit lyonnais Trublyon, elle nous offre le regard énervé d’une équipe dans un magazine trimestriel-thématique à pas jeter sur la voie publique.

Votre humeur en ce moment?
Là, gourmande, parce que j’ai vachement faim.

Votre genre?
Plutôt le côté «c’est pas mon genre». Pas fouille-merde, plutôt simple.

Ce qu’il y a de plus étrange chez vous?
Mon côté paradoxal, entre très optimiste et très pessimiste.

Et de plus conventionnel?
Mes fringues.

Un truc chez vous qui vous agace
Tout mon être m’agace. En plus j’ai pas le sens de la répartie.

Votre première pensée au réveil:
En ce moment c’est: «est-ce qu’on va y arriver?» Au lever, à votre reflet dans le miroir, vous dites: Ouh-la-la!

Vous avez droit à un vœu:
Si je le dis, il se réalisera pas. Mais je le fais là, voilà.

Comment réagissez-vous quand on vous contrarie?
Oh mal. Souvent je pleure, ou je tourne les talons pour pas m’énerver.

Et qu’est-ce qui vous contrarie?
Qu’on se trompe sur mes intentions.

Je vous offre la lune. Vous en faites quoi?
C’est trop gros, je peux pas la prendre.

En traversant une frontière, vous ressentez quoi?
Ça me fait ni chaud ni froid, sauf si Pierrick a encore oublié ses papiers!

C’est quoi, le talent?
La capacité de croire que t’as un truc.

C’est comment le vertige?
Juste grisant.

L’endroit le plus sensible de votre anatomie?
Mon visage et ma nuque (mais faut pas me toucher les cheveux, ça m’énerve).

Qu’est ce qui peut vous laisser sans voix?
La bêtise ordinaire et le racisme.

Et vous faire pleurer?
La même chose.

Au fond du regard de l’Autre, vous cherchez quoi?
Le respect.

Et vous y trouvez quoi?
Souvent de l’amusement.

Comment est votre sommeil?
Très léger.

Comment voyez-vous votre mort?
Je vois souvent mon enterrement.

Votre plus ancien souvenir?
Juste une vision: une grande salle pleine de lumière, des grandes fenêtres et un sol en plancher.

Un rêve pour le Monde?
Que chacun puisse avoir son rêve et puisse le réaliser.