Genève

Black 360

sam 25 janvier, 22:00
Berne

Xperience Swiss Fetish Weekend

ven 14 février - dim 16 février
Lausanne
#ballroom

Voguing et Kiki Lounge @Samedis de Sévelin

sam 25 janvier, 10:00
Lausanne
#places à gagner

Muddy Monk + Bonnie Banane

ven 24 janvier, 19:30

Tu l’as vu mon carré d’expo?

Les galeries traditionnelles ferment souvent leurs portes aux jeunes artistes. Il est pourtant possible d’exposer malin.

Lorsque l’on pénètre dans la galerie «Jan Ken Poï», à Genève, l’originalité du concept saute aux yeux. Ici, des œuvres d’art se logent chacune dans des mini-casiers, comme pour gagner de la place. Pas étonnant d’apprendre de la bouche de son fondateur Fabrice Calame que le concept nous vient tout droit du Japon, un pays où l’on a appris comme nulle part ailleurs à gérer les espaces. «Le nom de l’enseigne signifie “Feuille, cailloux, ciseaux”. Ici, les espaces se louent au mois.» Le coût reste modeste puisqu’il faut débourser 40 francs mensuellement pour un casier de 40 cm3 équipé d’un éclairage individuel. Ce qui attire évidemment les créateurs en devenir, de plus le bouche-à-oreille ne manque pas de fonctionner dans la Cité de Calvin. «Beaucoup d’anciens étudiants des beaux-arts proposent leurs œuvres. Cela va de la sculpture à la peinture, en passant par des objets design ou des bijoux.» Les demandes ne sont pas toutes acceptées: «Il faut que les pièces mises en vente soient des créations originales et d’un certain intérêt pour les visiteurs. Mais, idéalement, nous souhaitons ouvrir nos portes au plus grand nombre.»

Offre gratuite
A côté de l’idée astucieuse «Jan Ken Poï», d’autres lieux se présentent comme des espaces ouverts aux créateurs. C’est le cas des deux boutiques genevoises «Flying A» qui ont déjà tenté d’inviter les artistes à exposer dans leurs vitrines. Avec un succès tout relatif. «On a maintes fois tenté l’expérience de donner une visibilité aux créatifs de la région, mais nous n’avons eu que très peu de retour, déplore la fondatrice Line Dessauges. Nos conditions sont pourtant intéressantes puisque les œuvres sont exposées en toute gratuité dans nos magasins.»
La relative désertion des modes d’exposition traditionnels s’explique peut-être par la nouvelle concurrence arrivée il y a quelques années: Internet.
Mettre en avant ses créations sur le Net, c’est en effet le choix que font de plus en plus de créateurs. Un plébiscite populaire confirmé par Peter Oertlin, directeur du site d’enchères en ligne Ricardo.ch. «De 2003 à 2004, nous avons connu une croissance se chiffrant à 100%. Nous offrons une assurance gratuite pour les acheteurs et vendeurs au cas où les premiers ne paient pas ou si les seconds n’envoient pas la marchandise. Jusqu’à hauteur de 250 francs, nous assurons une transaction sûre et garantie.»
Avec plus de 120’000 visiteurs quotidiens sur le site helvétique, les créateurs peuvent ainsi rapidement gagner en visibilité. Autant de voies complémentaires et pas chères pour qui veut tenter de faire connaître ses œuvres. Et les sites se multiplient. Photographies, sculptures, peintures et autres objets artistiquement originaux s’exposent au fil des vitrines virtuelles du web francophone. Ils se déclinent selon les besoins et ont tendance à se spécialiser pour répondre aux besoins précis de chaque artiste en devenir.

Viens chez moi…
D’autres possibilités d’exposer pour pas un rond se profilent si l’on est un brin débrouilard. Vous avez des amis qui apprécient l’art et les rendez-vous branchés? Alors pourquoi ne pas utiliser le bel appartement de l’une de vos connaissances pour y attirer des amateurs d’art ? La méthode se pratique parfois en Suisse romande. On y échange ses impressions en toute intimité, un cocktail à la main, et on crée sans le savoir un premier réseau de fidèles. Ce genre de vernissages, s’il reste encore rare, a l’avantage de créer une ambiance plus personnelle qu’une froide galerie. Cette pléthore de solutions pour exposer sans un rond en poche illustre la démocratisation de l’art dans les grands centres urbains.
L’aventure de Frédéric Pfefferlé, jeune artiste suisse à l’imagination débordante, fait partie de ces initiatives surprenantes. En créant un collectif de passionnés, il est parvenu à organiser plusieurs expositions dans des kiosques désaffectés de notre pays. Son site Internet regorge d’anecdotes croustillantes qui démontre à leur manière que l’art se conjugue désormais au pluriel. Le catalogue d’objets créés par de jeunes talents est impressionnant de créativité et une visite s’avère toujours riche en découvertes.

Plus d’infos
Jan Ken Poï; Rue Ecole-de-Médecine 11 Genève (022 345 00 90)
Flying A; Rue de la Rôtisserie 17 (022 310 71 17) et Rue Leschot 3 (022 328 92 33), Genève
Ricardo www.ricardo.ch
Art contemporain www.expo-vente.com
Repère d’artistes www.chez.com/
ortenpopan
Créativité au féminin www.feminart.com
Galerie virtuelle www.web-arts-gallery.com
Photographes suisses www.photopera.org
Frédéric Pfefferlé www.fredpfefferle.com