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Habemus pacsum

Edito

L’actualité de ces dernières semaines est des plus amusantes. Tandis que l’Eglise catholique vient à rappeler au monde par une fumée blanche sa doctrinaire obstination à s’isoler du monde des vivants, d’autres conclaves émettent des signaux d’ouverture: le parlement de la très catholique Espagne donne aux homosexuels l’accès au mariage et à l’adoption d’enfants; le Sénat de l’Etat du Connecticut, aux Etats-Unis, met à égalité les unions civiles homosexuelles et le mariage hétéro.
Le nouveau pape et évêque de Rome a beau en avaler sa mitre, les uns après les autres, en Europe comme ailleurs, des Etats adaptent leurs législations afin de reconnaître les unions homosexuelles. Pacs pour tout un chacun, partenariat réservé aux homos, mariage ouvert à tous, qu’importe la forme, le mouvement est en marche. Le combat que tous les conservateurs mènent pour essayer de contrer cette évolution semble bel et bien perdu à long terme.
En Suisse, les adversaires de la Loi sur le partenariat enregistré, à la portée pourtant limitée (interdiction de l’adoption pour les couples de même sexe, non accès à la procréation assistée, pas de symbolique de mariage), ont beau jeu d’essayer de transformer cette réalité étrangère en épouvantail, clamant qu’un «oui» le 5 juin prochain ouvrirait la porte à d’autres revendications. Et il n’est pas impossible, dans une Suisse qui se plait si souvent à cultiver l’exception, que l’argument d’un Alleingang au milieu d’une Europe moderne draine une nouvelle fois des adeptes.
D’un autre côté, à la lumière des évolutions rapides qui partout s’opèrent autour de lui, le Suisse hésitant ou mal informé (lisez nos reportages qui révèlent un certain nombre de clichés encore bien vigousses sur la vie des gays) pourrait bien, au bout du compte, percevoir dans la modeste loi qu’on lui soumet un raisonnable compromis. Pour rappel, il aura fallu attendre dix ans pour que cette loi sur le partenariat, passée à la moulinette consensuelle, devienne réalité. Quelle que soit l’issue du scrutin, ce n’est pas demain que les Suisses seront appelés à se prononcer librement sur le mariage gay ou la question de l’adoption.
En attendant, pas de calcul possible. D’aucuns peuvent regretter la portée limitée de ce partenariat, d’autres railler ce symbole bourgeois d’intégration. Mais il est indéniable que ce contrat d’union civile apporte des améliorations concrètes pour les couples homos, essentiellement en matière d’assurances sociales. Alors, ne serait-ce que pour faire jurer en latin notre divertissante icône papale, allez voter «oui» le 5 juin et n’oubliez pas de convaincre votre entourage. Pour rendre la tâche amusante, 360° vous fournit même tout le matériel nécessaire. A vos ciseaux!