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Tape-à-l’oeil

D’une beauté démente, la Suissesse Tamy Glauser est un des visages qui a personnifié l’essor de la vague «genderfluid ».

Depuis ses débuts dans la mode, androgyne est le terme qui lui a collé à la peau au point de l’agacer. Pour s’en défaire, elle en est arrivée à préférer le terme tomboy. Un des deux termes suffit pour effectuer une brève recherche sur les réseaux sociaux tels que Pinterest et voir ses photos apparaître. Si son visage est devenu iconique, elle le doit à sa beauté à la fois versatile et reconnaissable. C’est cette beauté qui lui a permis de démarrer une carrière à 28 ans, un âge résolument avancé pour la monde de la mode mais qui ne l’a pas empêchée d’être castée par des marques aussi prestigieuses que Jean Paul Gaultier, Rick Owens et Givenchy.

Podiums mixtes
Naviguant aisément entre collections féminines et masculines, déroulant ses longues jambes fines pour le prêt-à-porter et la haute couture, elle a été encensée par Vivienne Westwook et choisie en 2016 comme muse par la marque suédoise Acne. Certes, Tamy Glauser n’est pas la seule femme à travailler pour des marques masculines, mais rares sont les mannequins aussi versatiles qui ont atteint son statut, exception faite de la top hollandaise Saskia de Brauw.

Tamy Glauser s’éclate dans ces jeux de caméléon et profite de sa place dans la planète mode grâce au recul qu’elle est capable de garder. C’est ce dernier qui lui permet même d’apprécier les mauvaises humeurs de parisiens depuis qu’elle s’est installé dans la capitale française en 2012. Dans la vie de tous les jours le maquillage et les talons disparaissent, son look se résume presque toujours en pantalon et sweater à capuche, alors qu’elle sur le podium elle s’approprie des créations super féminines.

Boule à zéro
Les médias qui se penchent sur la raison de son succès l’attribuent au choix du crâne rasé qui sied bien à sa beauté douce et anguleuse et qui évoque immédiatement une attitude agressive et punk. Un premier degré qui a été bien utilisé dans le cinéma si l’on pense à Demi Moore dans le film «GI Jane», Natalie Portman dans «V for Vendetta» ou Charlize Theron dans «Mad Max Fury Road». Mais derrière cette notion de dure à cuire, la tête rasée évoque aussi une certaine vulnérabilité dont Sinéad O’Connor s’est fait l’effigie grâce à son tube «Nothing compares to you» au début des années 90.

Dans certains shooting ses cheveux coupés à zéro peuvent aussi faire penser à Grace Jones, grâce notamment au quart de sang nigérien qui coule dans les veines de Tamy. Sans se poser trop des questions sur le futur, Tamy vit son moment de gloire avec plaisir et détachement. Elle a récemment dévoilé aux médias sa love story avec l’ex Miss Suisse Dominique Rinderknecht, ce qui a permis à la presse suisse, en particulier les titres alémaniques, de traiter le sujet de l’homosexualité et de la bisexualité d’une façon apaisée.