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De la torture buccale au royaume de la mode

Après les bad boys et les bad girls de la pop et du hip-hop, le fétichisme dentaire s’attaque à la mode. Bienvenue dans le monde merveilleux du créateur anglais Bobby Abley.

Le bien, le mal… Depuis qu’elle a croqué dans ce satané fruit défendu, cette coquine d’Eve a laissé l’humanité dans un joyeux bordel. On n’en finit pas de jongler entre ces deux notions, la plupart du temps véhiculées par les religions et amplifiées par les médias. Le mieux étant certainement de se foutre complètement de savoir où se situe la norme entre les deux et d’agir au plus près de sa conscience. Amen. Pour celles et ceux qui se trouvent dans cette catégorie et qui n’ont pas froid aux yeux, une mâchoire d’acier, ça peut aider à mieux croquer à pleines dents dans les délices de la tentation et imposer ses opinions. Ce n’est pas l’ex-bad boy du hiphop made in France Joey Starr qui dira le contraire. Lui qui forçait le respect avec les mots qu’il crachait entre les dents en or de son bridge jusqu’au milieu des années 2000.

Ton grillz, so has-been
Bien après lui, les chanteuses qui aiment montrer qu’elles en ont s’y sont mises à leur tour. En 2013, ce fut donc une déferlante de grillz chez les sexy girls du showbiz. De Katy Perry à Miley Cyrus, sans oublier Beyoncé, Rihanna et Madonna, elles ne sortaient plus sans leurs appareils dentaires qui font bling. Mais là, elles peuvent ranger leurs gentils bijoux de bad girls, car l’affaire des crocs se corse d’un cran. Et cette fois-ci, c’est du front de la mode que nous vient le premier émoi buccal de l’année.

C’est à Londres, où il montrait sa collection automne-hiver 2014, que le designer Bobby Abley a créé la sensation avec ses accessoires bucco-métalliques excentriques. Avec lui, ça ne rigole plus du tout. Pas de sourire forcé ni de lamentation pour les modèles de ce jeune créateur qui en profite pour annoncer la couleur : il déteste autant la demimesure qu’il adore la fantasmagorie SM. Plus proches de l’instrument de torture que du bijou buccal, ses créations ont le mérite de faire parler de lui. Dans la lignée de ses prédécesseurs Alexander McQueen et Leigh Bowery, il s’inscrit avec délice et effroi dans la tradition des délires fétichistes typiquement anglais. Le jeune créateur ne limite pas sa créativité au folklore SM, il le conjugue aux superhéros de bande dessinée. Sa devise? «Le désir dans la mode, la passion dans les rêves et un harnais pour tenir le tout.» Nous voilà informés.

De quoi nous mettre l’eau à la bouche pour la suite. A quand une version Disney de Requin, l’ennemi juré de James Bond aux dents d’acier? Ou une nouvelle tenue cape et lycra pour Hannibal Lecter, l’inquiétant tueur en série du cultissime «Le Silence des Agneaux»? Oh, la mode!

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