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Queer Studies Week

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sam 27 avril - dim 28 avril
Genève
#Installation

La Maison de Dorothy

jeu 25 avril - sam 4 mai
Lausanne

Guinguette Queer

dim 5 mai, 15:00

«Allez, la Suisse maintenant!»

Le «oui» éclair au mariage pour tous en Allemagne donne des ailes aux partisans suisses de l'égalité. Mais le chemin est encore long.

Une affaire réglée en une petite heure, sous des applaudissements et une salve de confettis. Il aura donc suffi d’une conjonction de facteurs politiques – la rivalité des conservateurs et des sociaux-démocrates à l’approche des élections – pour réaliser le mariage égalitaire en Allemagne, attendu par une large part de la population.

De l’autre côté du Rhin, on attend aussi. «Allez, la Suisse maintenant!», a tweeté hier le mouvement Operation Libero en commentant le vote du Bundestag. Des sondages évaluent le soutien au mariage pour tous à deux tiers de la population helvétique. Mais on ne voit rien venir avant 2020 au mieux, note-t-on ce matin dans la presse suisse. «C’est oppressant et embarrassant. Il est grand temps que la Suisse suive le mouvement», estime dans «Blick» l’ex-miss Suisse Dominique Rinderknecht, ouvertement bisexuelle.

De 30 à 50 modifications législatives
De fait, «l’adaptation du concept de mariage dans le système juridique suisse actuel est complexe, rappelle le «Tages-Anzeiger» de Zurich. Entre 30 et 50 modifications législatives seront nécessaires.» Quatre ans après le lancement d’une initiative parlementaire des Vert’libéraux, le Parlement s’est donné deux ans supplémentaires pour répertorier ces aménagements juridiques. «Si nous savons quelles lois doivent être changées, on peut aller vite», plaide Jean Christophe Schwaab, président de la Commission des affaires juridiques du Conseil national.

Du côté des conservateurs, on se montre plutôt fataliste. «Le mariage gay va passer en Suisse. C’est une question de temps, estime le PDC Yannick Buttet dans le quotidien fribourgeois «La Liberté». Le mouvement est en marche. Il y a une demande de la part de la société, mais cela ne veut pas dire qu’il faut plébisciter cette solution. Ceux qui s’y opposent sont soit fous, soit défendent des valeurs qui semblent aux yeux de certains dépassées aujourd’hui, mais qui peut-être retrouveront un écho à moyen terme.» Le Valaisan préfère tracer la ligne rouge sur la question de l’adoption ou de la PMA.