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Malaise des jeunes LGBT à l’école: Enfin des chiffres

Pour la première fois en Suisse, une étude évaluant violences et harcèlement en milieu scolaire prend en compte les variables de l'orientation sexuelle.

Ce n’est rien de le dire: les ados LGBT n’ont pas la vie facile. Pour la Suisse, on ne disposait jusqu’ici que de témoignages épars et d’enquêtes réalisées auprès de la communauté dans son ensemble, comme le questionnaire Gay Survey. A cet égard, l’étude menée en 2014 par l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive de Lausanne dans des écoles des cantons de Vaud et de Zurich est une première. Quelque 5000 jeunes en dernière année de scolarité obligatoire (15-16 ans) ont été interrogés, notamment sur leur santé et leur environnement d’étude. Parmi eux, 4,7% ont indiqué avoir une «attirance non exclusivement hétérosexuelle». Chez les filles, 7% expriment une forme d’attirance homosexuelle ou bisexuelle. Ils ne sont que 2,4% chez les garçons. Mais «on a passablement de raisons de penser qu’il y a une sous-déclaration pour ce type de questions», précise Raphaël Bize, coauteur de l’étude, à «24 Heures».

L’échantillon est néanmoins significatif: 241 jeunes répartis quasi à égalité entre les deux cantons. Dans ce groupe, les répondants sont plus de quatre fois plus nombreux (18%) à dire qu’ils ont été victimes de harcèlement ou de cyberharcèlement. La proportion de jeunes ayant subi des lésions corporelles passe du simple au double: 11,5%, contre 6,8% parmi les étudiants qui se disent strictement hétéros. Ils sont également plus nombreux à subir racket ou vols: 8,7% contre 5,1%. Chez les garçons, note l’étude, la victimisation est 15 fois plus élevée que dans le reste de l’échantillon.

En mauvaise santé
Parallèlement, un quart des élèves déclarant une attirance non exclusivement hétérosexuelle se disent en mauvaise santé. Ils ne sont qu’un sur dix dans le reste des étudiants. Plus de la moitié (56%) annoncent des symptômes dépressifs (contre 35%). La consommation de substances psychoactives est deux fois plus élevée parmi eux. Enfin, 14% de ces élèves décrivent le climat de leur classe dans des termes négatifs (14%) et ils sont sensiblement plus enclins à exprimer un faible attachement à l’école.

Lors de la présentation de ce rapport, mercredi, le Département vaudois de la formation a rappelé qu’il n’avait pas attendu ces résultats pour mettre en place des mesures de lutte contre l’homophobie et la transphobie à l’intention des élèves comme du personnel scolaire, dès 2010. Des efforts que le Canton assure vouloir poursuivre et renforcer.

» Lire le rapport sur le site de l’IUMSP