Bars & Clubs

Springbreakers by Cousines & Friends

Lausanne, jeu 4 avril, 23:00
Bars & Clubs
#non mixte

Disco Ribelle ft. Sappho’s Drama

Berne, ven 5 avril, 21:00
Community

Atelier et After Drag

Sion, sam 30 mars, 15:00

Tester la «gay-friendliness» des candidats à la naturalisation?

Une partie de la classe politique allemande – et avec elle, des organisations LGBT – est embarrassée par l’instauration en Bade-Wurtemberg d’un questionnaire testant les musulmans candidats à la naturalisation sur les valeurs de la société allemande, dont l’attitude face aux homos.

Depuis le 1er janvier, le Ministère de l’intérieur du land de Bade-Wurtemberg (sud-ouest du pays) soumet les candidats à la naturalisation originaires des pays de l’Organisation de la conférence islamique à un nouveau test: un questionnaire qui évalue l’adhésion des individus aux valeurs occidentales d’égalité des sexes, de tolérance ou de civisme. Emanant d’une région solidement ancrée à droite et traditionnellement frileuse en matière d’immigration, la mesure est très critiquée. Des voix se sont élevées pour dénoncer les préjugés sous-jacents du questionnaire, et souligner son caractère discriminatoire à l’encontre des musulmans du pays.
Le questionnaire, qui engage le candidat à agir en accord avec ses réponses, comporte plusieurs questions concernant l’attitude envers les personnes homosexuelles. Or même parmi les représentants des gays et des lesbiennes, l’idée est accueillie avec scepticisme. La LSU, groupe LGBT affilié aux chrétiens-démocrates de la chancelière Angela Merkel, s’est notamment étonnée que le questionnaire ne soit pas soumis à tous les candidats à la naturalisation quelle que soit leur religion ou leur origine ethnique. Au-delà de la question de l’immigration, la LSU rappelle avec ironie que «si l’on appliquait véritablement à la lettre ce questionnaire, il serait difficile pour le pape de redemander sa citoyenneté allemande.»