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L’homophobie conquérante du «Trump brésilien»

L’homophobie conquérante du «Trump brésilien»

Son discours brutal contre la corruption et le crime – mais aussi contre les femmes et les gays – séduit de plus en plus: Jair Bolsonaro fait une percée inquiétante à moins d'un an de la présidentielle au Brésil.

Jair Bolsonaro va-t-il «devenir le Donald Trump brésilien»? C’est la question que pose l’influent magazine britannique «The Economist» dans son dernier numéro. Et à le lire, il y a du souci à se faire pour la première puissance d’Amérique latine. Car cet ancien militaire, évangélique fervent devenu député d’extrême droite, est en pleine ascension dans les sondages. En vue de l’élection de 2018, il apparaît en deuxième position (13%), derrière l’ancien président socialiste Lula.

«Le Brésil par dessus tout et Dieu au-dessus de chacun» est le slogan du candidat de 62 ans. Mais moins que les appels au Tout-Puissant, ce sont les tirades virulentes contre la corruption, le crime, ainsi que ses provocations tous azimuts qui semblent être à l’origine de son ascension. Parmi ces coups d’éclat, un bon nombre de déclarations homophobes…

Pourfendeur des droits LGBT
Bolsonaro a ainsi été condamné jeudi à 150’000 reais (39’000 euros ou 45’000 fr.) d’amende pour des déclarations antigay à la télévision. Il avait estimé que ses enfants ne «risquaient» pas d’être gay, parce qu’ils avaient «une bonne éducation et un père présent». Aux yeux de Bolsonaro, toutes les occasions sont bonnes pour remettre en cause les lois anti-discrimination, à commencer par le mariage pour tous institué au Brésil en 2013. Il a prétendu que «la majorité des enfants [de ces couples étaient] abusés sexuellement».

Quant aux meurtres de personnes LGBT, dont le Brésil détient le triste record, il a jugé en 2015 que la plupart des victimes «étaient assassinées par leurs propres maquereaux, à l’heure où les bons citoyens dorment». «Nous autres Brésiliens, nous n’aimons pas les homosexuels», avait résumé l’élu devant la caméra de la BBC en 2013.

Brutalité
Les minorités raciales et les femmes en prennent aussi pour leur grade. En 2014, Bolsonaro avait lancé à une députée du Parti des travailleurs qu’il ne la violerait pas car elle ne «le ne méritait pas» – une sortie qui vient de lui valoir une autre condamnation. Trois ans plus tôt, il avait publiquement qualifié la présidente Dilma Rousseff de «lesbienne».

Incorrigible nostalgique du régime militaire qui a torturé et tué entre 1964 et 1985, Jair Bolsonaro s’en prend plus généralement aux droits humains «qui protègent les bandits». Et de prôner, à l’instar du président philippin Rodrigo Duterte, l’armement de la population contre les criminels. Ce discours brutal ne déplairait pas àla classe moyenne. Y compris, à l’en croire, à une partie de la communauté homosexuelle. «Tous les jours je reçois des messages sur WhatsApp qui disent: Je suis gay et je suis avec toi», a récemment assuré Bolsonaro à la télévision.

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