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«Homo ou hétéro?» Les médecins devront poser la question

«Homo ou hétéro?» Les médecins devront poser la question

Chaque patient du système de santé public anglais se verra bientôt systématiquement demander son orientation sexuelle. Une évolution controversée, mais soutenue par l'organisation LGBT Stonewall.

«Quelle option décrit-elle le mieux comment vous vous définissez: homo, hétéro, bi, autre…?» Dès 2019, cette question fera partie de la routine au sein du système de santé public anglais. La NHS England a adopté une nouvelle norme qui enjoint médecins et personnel soignant de noter l’orientation sexuelle de tous leurs patients dès l’âge de 16 ans. Les réponses seront enregistrées dans leur dossier.

L’organisme assure que ces données visent à mieux répondre aux problèmes de santé qui affectent statistiquement plus souvent les personnes LG et B, comme les infections sexuellement transmissibles, les troubles mentaux et les dépendances. Les patients ne seront pas obligés de répondre à la question. Une éventuelle non-réponse sera toutefois enregistrée.

Cette directive, qui s’appuie sur l’Equality Act, un engagement contre les discrimination adopté par le Parlement britannique en 2010, a été saluée par Stonewall. La principale organisation LGBT britannique la réclamait depuis une dizaine d’années. «Cela permettra aux services de santé de recueillir des données et de mieux comprendre les besoins des personnes lesbiennes, gay et bisexuelles», a estimé une porte-parole interrogée par «The Guardian», soulignant que ces données, strictement confidentielles, seraient protégées.

Orwellien
La systématisation des questions sur l’orientation sexuelle des patients est loin de faire l’unanimité. Plusieurs personnalités politiques, notamment conservatrices, ont dénoncé une mesure qualifiée d’«orwellienne» et d’«intrusive». «Demander à un ado de 16 ans de définir sa sexualité revient à l’enfermer dans une case. Alors que le but de la révolution sexuelle était de supprimer ces cases», a pour sa part plaidé la penseuse libertarienne Claire Fox dans le «Sunday Times».