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Daech n’a pas le monopole des exécutions d’homosexuels

Amnesty International publie un rapport accablant sur les groupes rebelles qui contrôlent le nord-est de la Syrie, et dont certains bénéficient de l'aide des Etats-Unis contre le régime de Damas.

Dans un rapport rendu public hier mardi, Amnesty International dénonce la vague d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires dans les districts d’Alep et d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Ces régions sont depuis 2012 sous le contrôle des groupes rebelles non affiliés à l’organisation Etat islamique, dont certains bénéficient du soutien des Etats-Unis et de plusieurs Etats du Golfe.

Le rapport fait état de violations flagrantes du droit international humanitaire, comme dans les régions sous contrôle du régime de Damas. Quant aux exécutions de civils décidées au nom de la charia par les différents groupes islamistes au pouvoir localement, elles sont comparables aux atrocités commises par Daech dans l’est du pays. Amnesty cite, parmi de nombreux autres témoignages, les cas d’au moins trois hommes accusés d’être homosexuels et fusillés sur la place publique à Hreitan, au nord d’Alep, en septembre 2015. Parmi eux figurait un jeune de 17 ans.

Agresseurs et agressé mis en prison
Un habitant de la ville témoigne: «Quand je me suis approché de la foule, j’ai vu le cadavre du garçon, il avait été touché par deux balles. Sa mère pleurait. Il avait l’air jeune. Un homme qui se tenait là m’a dit qu’il avait été abattu par le Front Al-Nosra parce qu’il était homo. Je me suis souvenu de son cas: un an plus tôt, il avait été emprisonné par Al-Nosra quand il avait rapporté avoir été agressé sexuellement par un groupe d’hommes. Au lieu de l’aider, les forces d’Al-Nosra l’ont mis en prison avec ceux qui l’auraient agressé.» Plusieurs femmes adultères auraient subi le même sort aux mains de la «justice» du Front.

Al-Nosra, qui se revendique comme la branche syrienne d’Al-Qaïda, bénéficie de forts soutiens dans les Etats du Golfe et coopérerait localement avec des éléments de l’Armée syrienne libre, bras armé de l’opposition.

«Si certains civils dans les zones contrôlées par les groupes armés de l’opposition ont pu au départ saluer le fait d’échapper au joug du régime syrien, l’espoir que ces groupes respecteraient les droits s’estompe au fur et à mesure qu’ils s’emparent des lois et commettent de graves violations», a résumé Philip Luther directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

» Le rapport complet (en anglais)