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Derrière le terrorisme, l’homophobie

Derrière le terrorisme, l’homophobie

La couverture du carnage sans précédent survenu dimanche dans un club gay d'Orlando a laissé à beaucoup d'observateurs LGBT un goût amer.

«Les LGBT ne ressentent pas seulement de la colère pour les terribles pertes, mais aussi parce qu’on tente de gommer les personnes LGBT d’un événement qui les a pris pour cible», écrit Tim Teeman du Daily Beast. Au lendemain des événements d’Orlando, beaucoup de commentateurs ont déploré l’étrange retenue des médias et de figures politiques à souligner le caractère homophobe du massacre qui a fait au moins 50 morts et 53 blessés, dans la nuit de samedi à dimanche.

Dans les heures qui ont suivi le drame, le «New York Times», par exemple, avait totalement omis le mot «gay» de sa une, avant de rectifier le tir. D’autres titraient sur la «pire fusillade de masse dans l’histoire des Etats-Unis» ou sur l’ombre de Daech (dont l’implication concrète reste pourtant à prouver), alors que Donald Trump s’empressait de stigmatiser les musulmans américains – sans un mot ou presque pour les victimes LGBT du massacre.

Avec des pincettes
Les médias francophones ont aussi eu du mal à développer ce volet. Le TJ de TF1, dimanche soir, n’y a presque pas fait allusion. Le mot gay était aussi absent de la plupart des titres de la presse française, ce matin, comme l’a noté la revue de presse de France Culture.

Le téléjournal de la RTS s’est maladroitement muni de pincettes pour évoquer une boîte de nuit «fréquentée par des homosexuels». Comme si The Pulse était un lieu de rendez-vous comme un autre. Or c’est bien le club phare de la communauté LGBT d’Orlando, un lieu de libération et de liberté, qui était visé. Une ancienne cliente, Lauren Brown, a résumé ce sentiment sur Twitter: «Pulse était le première endroit de ma vie où j’ai embrassé une fille parce qu’on s’y sentait en sécurité. Depuis lors je n’ai jamais cessé d’embrasser des filles. Mon cœur est brisé.»

On le sait: les progrès enregistrés ces dernières années dans la lutte pour les droits des LGBT et dans leur visibilité provoquent de puissants remous dans de larges parties de l’opinion. Chez les ultraconservateurs américains, les questions du mariage pour tous et de l’accès libre des trans aux toilettes ont saturé le débat jusqu’à la nausée. La frustration, le rejet et la haine empruntent souvent la voie royale proposée par les extrémistes religieux de tous bords, qu’ils soient chrétiens, juifs (on se souvient de l’attaque de la Gay Pride de Jérusalem l’an dernier) ou musulmans.

C’est cette image que dessinent pour l’instant les témoignages sur le tireur, Omar Mateen, décrit par son ex-femme comme un mari violent et psychologiquement instable. Cet Américain d’origine afghane aurait, selon son père, réagi à la vision de deux hommes s’embrassant devant son fils. Une hypothèse qui reste, il est vrai, à éclaircir.

» En Suisse romande, un hommage aux victimes d’Orlando sera rendu ce lundi 13 juin à 19h, place de l’Europe à Lausanne. L’événement sur Facebook.

Pas de menace contre la L.A. Pride

La police de Los Angeles a démenti hier soir les informations selon lesquelles un jeune homme de 20 ans avait avoué s’apprêter à frapper la Gay Pride locale. James Howell, un habitant de l’Indiana, a été arrêté en possession d’explosifs et d’armes à feu, dissimulés dans une cache, alors qu’il comptait se rendre à la célébration. Ses proches ont indiqué qu’il était lui-même bisexuel et «ne ferait jamais de mal à quiconque». La police cherche néanmoins à définir ce qu’il entendait faire de son arsenal.

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