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La Californie ne votera pas sur les exécutions sommaires d’homosexuels

Le «Sodomite Suppression Act», une initiative populaire en forme d'appel au meurtre, a été recalée par la justice de l'Etat.

Hop, à la poubelle! Il aura quand même fallu quatre mois à la justice californienne pour barrer la route au «Sodomite Suppression Act». Cette initiative populaire proposait rien de moins que de permettre l’exécution sur-le-champ de tout homosexuel pris en flagrant délit. Son auteur, un obscur avocat répondant au nom de Matthew G. McLaughlin, avait déposé le texte en février, comme l’y autorise la démocratie californienne. Chaque citoyen peut, moyennant 200 dollars, entreprendre une collecte de signatures. Il en faut 366’000 pour que l’Etat mette la proposition aux urnes.

Un juge de Sacramento a décidé, hier mardi, de bloquer l’initiative de McLaughlin, rapporte CBS San Francisco. Selon lui, le texte est d’une «inconstitutionnalité patente du premier coup d’œil». Pas question pour les autorités d’y adjoindre un titre et un résumé, indispensables pour valider la collecte de signatures: «Ce serait un gaspillage de ressources publiques, cela créerait des divisions non souhaitables dans la population et tendrait à induire en erreur le corps électoral.»

Aberrant
L’initiative, surnommée «Kill The Gays» par les médias, a relancé le débat sur les failles du système californien d’initiatives populaires. Plusieurs observateurs notent la facilité avec laquelle les propositions les plus aberrantes doivent être prises en compte par les autorités. En l’occurrence, «Kill The Gays» prévoyait que tout individu qui touche une personne «en vue de sa gratification sexuelle […] soit mis à mort d’une balle dans la tête ou par tout autre méthode pratique». McLaughlin y définissait l’homosexualité d’«abominable crime» que «Dieu tout-puissant nous ordonne de supprimer». Le texte préconisait aussi de punir la «propagande sodomiste» (sic) de 10 ans de prison et du bannissement à vie de l’Etat, ainsi que d’exclure les gays de toute fonction publique.

Le mystérieux avocat, très discret depuis le dépôt de son initiative homophobe, a fait savoir qu’il entendait faire recours contre l’invalidation de son texte. En attendant, une pétition a réuni près de 150’000 signatures en faveur de sa radiation du barreau de Californie.