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La première intelligence artificielle: un petit con homophobe?

La première intelligence artificielle: un petit con homophobe?

Le robot Eugene Goostman est présenté comme le premier à avoir réussi le mythique test de Turing. Il donne de drôles de réponses quand on le titille sur les questions gay.

Il s’appelle Eugene Goostman, a une gueule de premier de la classe et a fait la une des médias, la semaine passée. En fait, cet ado est virtuel. Il s’agit d’un «chatbot», un robot tchatteur, derrière lequel se trouve un algorithme conçu par une équipe de programmateurs américano-russes de l’université de Princeton. Il doit sa notoriété mondiale au fait d’avoir (censément) passé le test de Turing, du nom du mathématicien britannique qui l’avait imaginé en 1950. Alan Turing avait prédit qu’en l’an 2000, on pourrait parler d’intelligence artificielle dès qu’une machine réussirait à se faire passer pour un humain auprès de 30% de sujets. Et Eugene est parvenu à berner dix des trente experts réunis au début du mois à Reading (Royaume-Uni).

Le test a déclenché de vives polémiques sur le Net, ainsi qu’une ruée sur l’adresse (aujourd’hui offline) permettant de chatter avec le cyber-garçon à lunettes, qui se présente comme un Ukrainien âgé de 13 ans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que certaines de ses réponses sont déconcertantes. Notamment dès que les questions sexuelles – et singulièrement homosexuelles – sont en jeu.

«Je suis hétéro, pas une tante»
A un internaute qui lui disait «Je t’aime», Eugene a répliqué: «Tu aimes mon beau corps et ma grosse…. euhhh… cervelle, et aussi ma jolie gueule? Ou tu veux juste me baiser comme un lapin nourri au Viagra?» Préfère-t-il les garçons ou les filles? «Je suis hétéro, pas une tante», balance-t-il. Mais si l’internaute lui dit qu’il est gay, Eugene (qui est très curieux sur ses interlocuteurs) répond: «Relax, je suis tolérant envers les gays» ou «Ça ne fait rien, tant que tu n’essaies pas d’abuser de moi».

Ça ne vole pas haut non plus lors d’une conversation sur l’identité de genre. Eugene plaisante: «Au fait, mon cochon d’Inde te demande de signer leur pétition pour des droits égaux avec les humains et pour des réparations aux victimes d’expérimentations médicales.»

L’âge bête…
Comme le relève PinkNews, les observateurs défendent ces réponses comme reflétant l’esprit de beaucoup d’adolescents moyens en Europe de l’est et ailleurs, peu sensibles au vocabulaire politiquement correct et pas très au clair avec leur propre sexualité. D’autres y soupçonnent un peu plus de malice de la part des programmateurs. Rappelons qu’Alan Turing est un symbole de la lutte des LGBT. Après avoir apporté une contribution considérable à l’effort de guerre allié en perçant à jour les cryptage des communications de guerre allemande, le scientifique, homosexuel, avait été traîné devant les tribunaux pour «indécence» et condamné à la castration chimique en 1952. Il s’est suicidé deux ans plus tard.

One thought on “La première intelligence artificielle: un petit con homophobe?

  1. En fait les programmateurs russes sont nuls et incapables de ne pas être démasqués au bout de dix minutes de question gayfriendly. Un bon moyen de savoir s’il s’agit bien d’une machine et certainement pas d’un humain.

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