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Le cerveau mou de l’existence

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Ex-eroticis: Art et fierté du livre secret

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36 gr.

ven 26 avril, 23:00
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Bordello Chulo

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La France sous le choc de la violence d’extrême droite

La mort d'un militant antifasciste pose la question de la montée en puissance des groupuscules d'extrême droite, dans le sillage des rassemblements anti-mariage gay. Clément Méric avait lui-même participé à des contre-manifs.

Clément Méric, 18 ans, a succombé à ses blessures, hier après-midi. Cet étudiant avait été grièvement blessé lors d’une bagarre avec des skinheads, mercredi en plein centre de Paris. Les circonstances exactes des faits restent encore à préciser. Sept suspects, dont l’auteur présumé des coups mortels, ont été arrêtés. L’agression survient dans le cadre d’un regain d’activité inquiétant des groupuscules d’extrême droite à Paris et en Province. Elle s’est développée en marge des soi-disant «Manifs pour tous» contre le mariage homosexuel, donnant lieu à des affrontements parfois très violents.

Les regards se sont tournés hier vers Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot, l’égérie autoproclamée du mouvement. «L’immonde Barjot avait promis du sang, le voilà qui éclabousse la démocratie et la République», a notamment tweeté Pierre Bergé, figure du mouvement gay. Tellenne, qui s’est distancée de la Manif pour tous depuis l’entrée en vigueur de la loi, envisage de porter plainte contre l’ex-compagnon d’Yves Saint-Laurent.

Proche de la mouvance redskin
D’origine brestoise, Clément Méric militait dans un syndicat étudiant à Sciences-Po et prenait part à un mouvement antifasciste proche de la mouvance redskin. Il avait notamment été photographié en tête d’un petit rassemblement contre l’homophobie, le 17 avril dernier, défiant les participants à la marche anti-mariage homosexuel. Rejetant la victime et les auteurs du crime dos à dos, plusieurs politiciens de droite, dont Jean-François Copé, ont dénoncé la «récupération politique» du drame et appelé le gouvernement à dissoudre tous les groupuscules extrémistes, de droite comme de gauche.

Le drame éclate alors que les premières gay prides de l’année ont commencé à défiler dans l’Hexagone. Ce week-end, à Bordeaux, la police promet un dispositif de sécurité renforcé. Le 15 juin, ce sera le tour de Lyon, une ville où les groupuscules extrémistes se sont montrés très actifs, ces derniers mois.