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Habemus papam… homophobum?

Le pape élu, François Ier, vient d'Argentine, qui a légalisé le mariage homosexuel. Après s'être frotté à cette réalité, Bergoglio pourrait-il, paradoxalement, donner un nouveau cap à l'Eglise? Des militants LGBT veulent y croire.

Il fallait être naïf pour s’imaginer qu’un pape gay-friendly sortirait du conclave. Mercredi, à 19h, c’est un nouveau souverain pontife apparemment dans la droite ligne de son prédécesseur, sur la reconnaissance des couples de même sexe, qui est apparu au balcon de la place Saint-Pierre. François Ier vient d’un pays en pointe en la matière.

Diabolique
En 2010, l’Argentine a été le premier Etat d’Amérique latine à entériner le mariage et l’adoption pour tous et à aménager des lois permettant à ses citoyens trans et intersexes de vivre pleinement leur identité. Alors archevêque de Buenos Aires, Jorge Bergoglio avait multiplié les mises en garde fracassantes: «Attaque destructrice contre le Projet divin», «discrimination contre les enfants», «menace pour la survie de la famille». Il était allé jusqu’à décrire le mariage homosexuel comme une «manœuvre du Père du mensonge pour confondre et tromper les enfants de Dieu». Selon l’Evangile de Jean, le Père du mensonge est le Diable en personne, rappelle le Huffington Post.

La président de la Fédération argentine des gays, lesbiennes, bisexuels et trans a commenté l’élection de François Ier comme la «volonté claire du Vatican de radicaliser sa position contre la reconnaissance des familles issues de la diversité». Mais Esteban Paulón garde l’espoir. «Peut-être qu’en vivant, ces deux dernières années, dans un pays avec le mariage égalitaire, François Ier aura pu se rendre compte qu’aucune des catastrophes qu’il a avait lui-même prédites ne se sont réalisées. Il ne pourra argumenter [contre la reconnaissance des personnes LGBT] sans ignorer que, clairement, l’Argentine est à présent un pays avec davantage de droits et de paix, avec des familles renforcées dans la diversité, grâce au mariage égalitaire et la loi sur l’identité de genre.»

Justice sociale
Aux Etats-Unis, le lobby pro-gay GLAAD laisse, lui aussi, le bénéfice du doute à un nouveau souverain pontife. Ce dernier a certes condamné vigoureusement les évolutions sociétales de son pays, mais a aussi manifesté le souci des plus pauvres et des marges de la population. «Dans sa vie, Jésus n’a jamais condamné les gays », rappelle le président de GLAAD, Herndon Graddick. «Le pape Benoît, lors de sa brève pontificat, a placé au sommet de ses priorités de les condamner. Alors même que la hiérarchie catholique couvrait les abus d’enfants placés sous sa responsabilité. Nous espérons que ce nouveau pape troquera ses souliers rouges pour une paire de sandales et passera bien moins de temps à condamner et davantage à laver les pieds.» C’est ce que Bergoglio avait fait, en 2001, avec des patients atteints du sida dans un hospice de Buenos Aires.

One thought on “Habemus papam… homophobum?

  1. C’est quand même triste ça tout au fond à peine il est nommé que déjà il suscite la polémique. Espérons juste que Dieu dans son infinie bonté l’inspirera mieux que son prédécesseur!!

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