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De si innocents appels au meurtre…

Un jeune rappeur d'Allemagne voisine a trouvé le moyen de faire parler de lui. Il reprend une incitation à la violence contre les gays professée par certaines vedettes de Reggae. Et il ne comprend vraiment pas où est le problème.

«Let’s burn that fucking Chi-Chi-Man» («Mettons le feu à ce foutu pédé», en anglo-créole dans le texte): ce type de paroles semblait jusqu’ici appartenir au folklore douteux de la musique Dancehall jamaïcaine. Ce n’est plus tout à fait le cas depuis qu’un jeune rappeur allemand cartonne avec un titre posté sur le Net. Lance Butters, un artiste quasi inconnu hormis sur les paisibles rivages du lac de Constance, a accumulé quelques 100’000 vues pour le morceau où l’on peut entendre cette phrase. Titre de la chanson: «Dämliche Faggots», («Stupides pédés»).

Un clin d’œil, voire un hommage à une culture musicale qui a fait de l’appel au meurtre d’homosexuels sa marque de fabrique? C’est bien comme cela que les associations LGBT l’ont pris. Le tout jeune rappeur, lui, s’en défend. Il n’est en aucun cas homophobe, répond-il au site Rap.de: «Pour moi tout ce discours sur les homos n’est qu’une forme d’invective comme une autre. On le dit en passant dans les chansons…» Et d’affirmer qu’il a eu un doute en postant le clip sur YouTube. Il se serait rendu compte que les gays allaient «mal comprendre». Mais «c’est juste un mot», ajoute-t-il aussitôt… Et pourquoi apparait-il dans son clip avec un briquet, à la manière de la star du dancehall Capleton? «Eh, mec mais la flamme fait juste 2cm!», proteste-t-il. Le site gay Queer.de, qui a sans doute dû renifler comme une odeur d’essence, n’est pas dupe de la fraîche candeur affichée par le rappeur au masque doré. D’autant que la polémique survient après que plusieurs concerts d’artistes de Dancehall ont été annulés en Allemagne sous la pression d’organisations LGBT.