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#Histoire #Littérature

Vieille comme la rue? La prostitution hier et aujourd’hui

Genève, ven 19 avril, 17:30

Viré du championnat de Turquie, un arbitre gay se rebiffe

La Fédération turque de football comparaît depuis hier pour avoir «outé», puis licencié un juge sur la base de documents militaires faisant état de son homosexualité.

A 35 ans, Halil Ibrahim Dinçdağ a engagé un bras de fer. Il y a quelques temps, ce jeune arbitre de deuxième division de a été mis à la porte de la Fédération turque de football (FTF). Motif officiel: il aurait caché le fait d’avoir été réformé du service militaire obligatoire pour raison de santé, ce qui le disqualifie comme arbitre, d’après le règlement de la FTF. Sauf qu’auparavant, des documents attestant que le jeune homme avait été exempté pour homosexualité avaient «fuité» dans la presse locale. D’après Dinçdağ, c’est la Fédération qui les a délibérément transmis aux médias. En conséquence, il se retrouve aujourd’hui au chômage et la cible de menaces de mort.

«J’ai été incapable de trouver un job depuis que mon nom a fini dans les journaux», souligne Dinçdağ, qui a décidé d’attaquer en justice son ancien employeur. La FTF, explique-t-il, mène une «traque aux joueurs et aux arbitres gay», nombreux selon lui sur les pelouses des stades turcs. Les audiences ont commencé hier à Trabzon, dans le nord est du pays. Dinçdağ exige d’être réintégré et de recevoir des indemnités à hauteur de 110 000 livres turques (58 000 fr. / 47 000 euros).

Dossiers militaires compromettants
Un groupe de soutien à Halil Ibrahim Dinçdağ a été lancée sur Facebook. De fait, le procès est suivi de près par les associations LGBT, qui espèrent que le jugement ouvrira la voie à un changement d’attitude vis-à-vis de l’homosexualité en Turquie. Dans ce pays, l’exclusion des gays du service militaire reste un moyen de leur barrer, plus tard, l’accès à certains postes. L’an dernier, une enquête du magazine allemand «Spiegel» avait d’ailleurs levé le voile sur le traitement infligé aux recrues homosexuelles, ou se faisant passer pour homosexuelles, par les autorités militaires. Ces dernières exigeraient notamment des «preuves» de l’homosexualité des candidats à l’exemption sous la forme de films ou d’images de rapports sexuels fournis par les recrues elles-mêmes.