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La banalité extravagante

La banalité extravagante

Entre poésie dada et controverse punk, le duo EPECTASE détourne le quotidien et place le corps dans des mises en scène aussi drôles que fascinantes.

Manifestation d’absurdité dans un monde absurde, éruption de liberté dans des paysages étriqués, danse anarchique au sein d’une architecture mesquine, les clichés de cette série intitulée «Le Philosophe» sont le fruit d’événements improvisés, nés de la recherche, au gré de voyages improvisés par deux artistes, de lieux propices à la perturbation, à la réinvention.

© EPECTASE
Cliquer sur l’image pour découvrir le portfolio.
Disruption, irruption de l’humain dans l’inhumain, la démarche du duo EPECTASE s’apparente ici à l’art de rue, voire au land art, à un art non autorisé, intrusif, pas très éloigné du tag. De lotissements privés en forêts plantées, de parkings en immeubles de bureaux, les décors sont ceux de la planification institutionnelle. Cantonnés à leur rôle utilitaire, ils deviennent inhumains. EPECTASE y ramène le corps, doté d’une sensualité bizarre, à la fois vieille France et futuriste. Entre poésie dada et controverse punk, le corps ici mis en scène veut éveiller la vie.

Inscrits de plain-pied dans la réalité
Corentin Fohlen et Jérôme von Zilw, photojournaliste pour l’un et documentariste pour l’autre, se réinventent en marge d’une réalité souvent grave, celle du monde dans lequel ils sont inscrits de plain-pied, en créant au sein d’EPECTASE des œuvres sérielles. L’un sera derrière l’objectif, l’autre devant ; ils choisiront pour décor l’architecture étriquée des petites zones pavillonnaires, la nature morne et domestiquée des champs de betteraves ou des forêts alignées, l’environnement balisé des centres commerciaux; ils instilleront au cœur de cet univers banal et statique, d’où l’homme semble à la fois absent et omniprésent, l’extravagance de leur imaginaire absurde.

L’agent constant de ce joyeux dynamitage est un corps, en monstration, en tension, en traction, en suspension, en imminence de chute, un corps que nul artifice ou trucage ne vient seconder. Au cœur de ces rencontres la poésie s’installe, la vie surgit, l’imaginaire se déploie. C’est EPECTASE.

» Bien plus à voir lors d’une exposition durant tout le mois d’avril à l’Atelier Yann Arthus-Bertrand, 15 rue de Seine, 75006 Paris.
» Tout savoir sur les artistes rendez-vous sur Epectase.org